Discopathie dégénérative : Comment obtenir la reconnaissance de la MDPH ?

Discopathie dégénérative : Comment obtenir la reconnaissance de la MDPH ?

décembre 26, 2023 Droit 0

La discopathie dégénérative est une pathologie chronique qui affecte les disques intervertébraux de la colonne vertébrale, entraînant des douleurs dorsales et une diminution de la mobilité. Ces symptômes peuvent avoir un impact considérable sur la qualité de vie des personnes atteintes. Dans cette optique, il est légitime de se questionner sur la reconnaissance de la discopathie dégénérative par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) et les aides qui peuvent en découler. Cet article propose d’explorer cette question en détail, en examinant la procédure d’obtention de la reconnaissance de la MDPH, les différentes aides disponibles et les recours possibles en cas de refus.

Qu’est-ce que la discopathie dégénérative ?

La discopathie dégénérative se caractérise par la dégradation des disques intervertébraux de la colonne vertébrale, qui perdent leur capacité à absorber les chocs et à maintenir la flexibilité de la colonne. Les causes de cette pathologie peuvent être multiples, allant du vieillissement naturel aux traumatismes en passant par le surpoids ou la pratique d’activités physiques intenses. Au fil du temps, cette dégradation des disques peut entraîner des protrusions ou des hernies discales, provoquant des douleurs dorsales intenses.

Les symptômes de la discopathie dégénérative varient d’une personne à l’autre, mais les plus courants sont les douleurs dorsales, qui peuvent également irradier vers les bras ou les jambes. Ces douleurs peuvent être aiguës et lancinantes, et sont souvent exacerbées par le mouvement ou la station debout prolongée. En plus des douleurs, la discopathie dégénérative peut entraîner une raideur de la colonne vertébrale, réduisant ainsi la mobilité et compliquant les activités quotidiennes.

L’évolution de la discopathie dégénérative varie selon les cas. Dans certains cas, les symptômes peuvent être maîtrisés grâce à des traitements conservateurs, tels que la kinésithérapie, les médicaments anti-inflammatoires ou l’acupuncture. Toutefois, dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour soulager la douleur et restaurer la mobilité.

L’évaluation du handicap par la MDPH

Reconnaissance de la discopathie dégénérative comme handicap

La reconnaissance de la discopathie dégénérative comme handicap par la MDPH permet d’accéder à diverses aides et prestations destinées à soutenir les personnes en situation de handicap. Cependant, il est essentiel de démontrer l’impact significatif de la pathologie sur la vie quotidienne pour obtenir la reconnaissance.

Pour ce faire, il est recommandé de fournir des preuves démontrant en quoi la discopathie dégénérative entrave la réalisation d’activités normales, telles que se baisser ou soulever des objets. Il est également important d’expliquer comment la maladie affecte la capacité à travailler et à maintenir une vie sociale active. La MDPH évalue le handicap en fonction de l’impact de la maladie sur la vie quotidienne plutôt que du type spécifique de handicap.

Voir aussi :  Pourquoi faire appel à un avocat pour vos procédures de divorce ?

Préparation du dossier de demande

Il est crucial de préparer minutieusement le dossier de demande pour maximiser les chances de reconnaissance de la discopathie dégénérative par la MDPH. Cela implique la rédaction d’un projet de vie détaillé, l’inclusion de documents justificatifs pertinents et la liste des différentes aides sollicitées.

Dans le projet de vie, il est important de décrire les activités et les tâches auxquelles la discopathie dégénérative pose des difficultés, ainsi que l’impact psychologique de la maladie sur le bien-être global. Les documents justificatifs tels que les rapports médicaux, les lettres d’experts de la santé et les témoignages d’amis ou de membres de la famille peuvent renforcer la demande en fournissant une preuve solide de l’incapacité et des limitations causées par la discopathie dégénérative.

Enfin, la liste des aides sollicitées devrait être claire et précise, en détaillant les besoins spécifiques liés à la discopathie dégénérative, tels que l’aménagement du logement, l’aide humaine ou l’utilisation d’un véhicule adapté.

Une préparation méticuleuse du dossier de demande est essentielle pour éviter le rejet de la demande par la MDPH.

Les aides disponibles pour les personnes atteintes de discopathie dégénérative

Une fois que la discopathie dégénérative est reconnue comme un handicap par la MDPH, différentes aides et prestations peuvent être accordées pour soutenir les personnes dans leur quotidien.

Carte d’invalidité avec mention de priorité de stationnement (CMI)

La MDPH peut délivrer une carte d’invalidité avec mention de priorité de stationnement pour faciliter l’accès aux places de stationnement réservées aux personnes handicapées. Cette carte permet également de bénéficier de places assises prioritaires dans les transports en commun.

Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière destinée aux personnes handicapées qui ont une incapacité permanente et qui ont des difficultés à exercer une activité professionnelle. Cette allocation est soumise à des critères de ressources et de taux d’incapacité fixé par la MDPH.

Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) et Complément de l’AEEH

L’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) est destinée aux familles ayant un enfant handicapé de moins de 20 ans. Elle vise à compenser les frais supplémentaires liés à la prise en charge de l’enfant. Le Complément de l’AEEH peut également être attribué en fonction des besoins spécifiques de l’enfant.

Prestation de Compensation du Handicap (PCH)

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) est une prestation financière destinée à permettre l’achat d’équipements adaptés, le recours à une aide humaine, l’aménagement du logement ou du véhicule, et tout autre besoin nécessaire pour assurer l’autonomie et la participation sociale de la personne handicapée.

Il convient de noter que l’attribution de ces aides dépend de la gravité de la discopathie dégénérative et de son impact sur la vie quotidienne de la personne. Plus le taux d’incapacité fixé par la MDPH est élevé, plus il est probable que des aides et prestations soient accordées.

Voir aussi :  Refus de CNF avec l'article 30-3 : Comment contourner les critères de résidence et de possession d'état ?

Les recours en cas de refus de la MDPH de reconnaître la discopathie dégénérative

Il est possible que la MDPH refuse la demande de reconnaissance de la discopathie dégénérative comme handicap, ainsi que les aides sollicitées. Dans une telle situation, il existe des recours pour contester cette décision.

Recours gracieux (RAPO)

Le recours gracieux, également appelé recours administratif préalable obligatoire (RAPO), consiste à demander à la MDPH de réexaminer la décision initiale. Pour ce faire, il faut envoyer un courrier argumenté expliquant les raisons pour lesquelles le refus est considéré injuste. La MDPH peut alors revoir sa décision et accorder la reconnaissance du handicap et les aides demandées, ou maintenir son refus.

Recours contentieux devant le tribunal

Si la MDPH maintient sa décision de refus, il est possible d’engager un recours contentieux devant le tribunal compétent. Celui-ci peut être le Pôle social du tribunal judiciaire ou le tribunal administratif, selon la juridiction compétente dans votre cas. Le recours contentieux permet de soumettre le dossier à un juge, qui réexaminera la décision de la MDPH.

Dans le cadre de cette procédure, le tribunal peut faire appel à un médecin expert pour évaluer le handicap et les conséquences de la discopathie dégénérative sur la vie quotidienne de la personne. Il est important de noter que l’assistance d’un avocat spécialisé en droit du handicap peut être précieuse lors de cette procédure.

Il convient de souligner que le dépôt de recours, qu’il soit gracieux ou contentieux, peut être une démarche complexe pour les personnes qui n’ont pas l’expérience ni les connaissances juridiques nécessaires. Il est donc recommandé de solliciter l’aide d’un avocat spécialisé pour vous accompagner tout au long du processus.

L’impact psychologique de la discopathie dégénérative

La discopathie dégénérative ne se limite pas seulement aux symptômes physiques, elle peut également avoir un impact significatif sur le bien-être psychologique des personnes atteintes. Cependant, il est important de savoir que la MDPH reconnaît également l’importance de cet aspect dans l’évaluation du handicap.

Conséquences psychologiques de la discopathie dégénérative

La douleur chronique et les limitations physiques causées par la discopathie dégénérative peuvent entraîner des conséquences psychologiques importantes. La personne atteinte peut ressentir de la frustration, de l’isolement social, de l’anxiété, de la dépression et une altération de l’estime de soi. Le sentiment de perdre son autonomie et sa liberté de mouvement peut également affecter l’état psychologique.

Il est essentiel de reconnaître ces effets psychologiques et de les prendre en compte lors de la demande de reconnaissance auprès de la MDPH. Les témoignages et les rapports médicaux qui reflètent ces troubles psychologiques peuvent soutenir la demande et renforcer la compréhension de l’ampleur de l’impact de la discopathie dégénérative.

Voir aussi :  Comment trouver le meilleur avocat pénaliste ?

Prise en compte de l’aspect psychologique par la MDPH

La MDPH a le devoir de considérer l’impact global de la discopathie dégénérative, y compris l’aspect psychologique, dans l’évaluation du handicap. Il est important de mentionner les conséquences psychologiques dans le projet de vie et de fournir tous les documents pertinents pour étayer ces aspects lors de la demande.

La MDPH peut accorder des aides supplémentaires pour répondre aux besoins spécifiques liés à l’aspect psychologique de la discopathie dégénérative. Cela peut inclure un suivi psychologique, une prise en charge psychiatrique, des séances de thérapie ou d’autres formes de soutien psychologique.

Il convient de souligner que l’accompagnement d’un avocat spécialisé peut être d’une grande aide pour mettre en avant l’aspect psychologique de la discopathie dégénérative dans la demande de reconnaissance auprès de la MDPH.

L’adaptation du poste de travail pour les personnes atteintes de discopathie dégénérative

Difficultés rencontrées au travail

La discopathie dégénérative peut entraîner des limitations importantes dans l’exercice d’une activité professionnelle. Les douleurs et la raideur de la colonne vertébrale peuvent rendre difficile la réalisation de certaines tâches physiquement exigeantes ou qui nécessitent de rester assis pendant de longues périodes. Il peut également être difficile pour une personne atteinte de discopathie dégénérative de se déplacer et de s’adapter à des conditions de travail spécifiques.

Adaptations possibles

La MDPH peut accorder des aides spécifiques pour faciliter l’adaptation du poste de travail aux besoins des personnes atteintes de discopathie dégénérative. Cela peut inclure des aménagements ergonomiques tels qu’un siège adapté, un bureau réglable en hauteur, un soutien lombaire, ou encore des dispositifs d’aide à la mobilité comme des fauteuils roulants ou des déambulateurs.

Il est important de solliciter l’aide de l’employeur pour mettre en place ces adaptations, en fournissant les justificatifs médicaux nécessaires. Des discussions avec le médecin du travail et un spécialiste de l’ergonomie peuvent également permettre d’identifier les ajustements les plus pertinents pour le poste de travail en question.

La discopathie dégénérative peut avoir un impact psychologique significatif sur les personnes atteintes, ce qui doit être pris en compte lors de la demande de reconnaissance auprès de la MDPH. De plus, l’adaptation du poste de travail peut être envisagée pour faciliter l’exercice d’une activité professionnelle malgré les limitations causées par la discopathie dégénérative. Il est essentiel d’être bien informé sur les aides disponibles et de solliciter l’aide d’un avocat spécialisé pour soutenir ces démarches.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *